En quoi ce nouvel outil aide-t-il le Conseil dans ses décisions de déviation?
Le Conseil est responsable d’ajuster le débit sortant en fonction de niveaux d’eau extrêmement élevés ou extrêmement faibles. Toutefois, en raison de la complexité et des limites du système, le Conseil est généralement incapable de modifier rapidement et de façon sensible le niveau du lac Ontario.
Le Plan 2014 prescrit une augmentation automatique du débit sortant du lac Ontario à mesure que son niveau augmente, parfois de façon importante. Bien qu’aucun plan de régulation ne puisse éliminer tous les impacts, le plan vise à équilibrer l’impact des niveaux d’eau élevés en divers emplacements et pour les divers utilisateurs dans le réseau du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent.
Quand les niveaux d’eau sont généralement élevés, il arrive souvent que les membres du Conseil soient interpellés par le fait que leurs décisions de déviation, en vue d’alléger les problèmes d’un groupe d’intérêts ou d’utilisateurs, nuisent à d’autres groupes. Par exemple, l’augmentation du débit sortant pour faire baisser le niveau d’eau du lac Ontario d’un pouce (ou cm) seulement dans une semaine peut faire décupler le niveau du Saint-Laurent près de Montréal et le faire chuter d’un niveau semblable en amont du barrage (dans le lac Saint-Laurent).
Le nouvel outil d’aide à la décision aidera le Conseil à mieux comprendre l’impact de ce genre de compromis. L’outil présente au Conseil un ensemble d’informations sur l’impact des crues, dont une bonne partie a été recueillie après les épisodes de crue de 2017 et de 2019. Ces renseignements donneront au Conseil une idée de la variation des impacts à l’échelle du réseau sous l’effet de telle ou telle stratégie de régularisation, pour une fourchette de débits d’entrée déterminée par les conditions météorologiques.
L’absence de prévisions fiables à long terme dans le cas des conditions météorologiques et des apports d’eau dans le lac Ontario et le Saint-Laurent demeure un défi pour le Conseil. Bien que l’outil ne puisse pas éliminer cette incertitude, il permet au Conseil de mieux l’appréhender et d’évaluer les résultats dans différentes conditions météorologiques envisageables.
